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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Il le pourrait… mais l’osera-t-il ? L’autre s’incrustera là, tant que nous serons ici, pour nous guetter, nous menacer. Et quand nous partirons, il nous suivra.

Voyant que Gwen frissonnait, Dougual l’attira contre lui en disant :

— Ne crains rien, mon amour, tu es bien gardée !

— C’est pour toi que j’ai peur ! Pour toi et pour notre petit Armaël.

— J’ai pris toutes les précautions nécessaires. Mais nous ne pouvons vivre indéfiniment ainsi. J’ai donné des ordres afin qu’un avion vienne nous prendre la semaine prochaine. Nous retournerons à Pavala où nous serons plus en sûreté.

— Mais s’il y vient aussi ?

— Je le souhaite, car alors, cette fois, je ne le manquerai pas. Là-bas, je suis le maître, j’établirai un système de surveillance tellement serré qu’il ne pourra passer à travers les mailles.

Et, se tournant vers Mlle Herminie, Dougual ajouta :

— Nous ferez-vous le grand plaisir de nous accompagner, ma cousine ?

— Ne me tentez pas trop ! répondit-elle en riant. Un retour de mon esprit voyageur ne serait pas impossible.

Gwen dit joyeusement :