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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Gwen ! Après tout, j’aimerais surtout qu’elle ne fût pas retrouvée, car cela ferait du bruit, nous amènerait des ennuis… Et au moment du mariage de Rose, ce serait doublement ennuyeux.

— Alors, mieux aurait valu ne pas faire cette démarche, fit observer judicieusement Hervé, dont un pli soucieux barrait le front. Tu aurais pu réfléchir à cela avant, Blanche, au lieu de t’emballer sur les racontars de…

— Quoi ? quoi ? Des racontars ? dit aigrement Mme Dourzen, aussitôt redressée devant les reproches. C’est la vérité, malheureusement ! Et je ne serais tout de même pas fâchée que cette Gwen fût punie comme elle le mérite.

— Si elle le mérite.

— Comment, si elle le mérite ?

Blanche toisait superbement son époux.

Mais Hervé, en veine de courage, riposta :

— Je ne me fie pas trop à cet Ivor !

— Comment, tu ne te fies pas ? Que veux-tu dire par là ?

— Eh bien ! qu’il a par moments une physionomie que je n’aime pas.

Cette impression concordait trop avec celle ressentie par elle-même pour ne pas retenir l’attention de Blanche. Mais elle ne voulut pas en avoir l’air et déclara :