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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

en présence de Dougual et de sa tante. Le jeune comte lui raconta l’expédition nocturne de Wou et comment, à l’instant où Gwen allait lui parler, quelqu’un était entré dans la chambre — une femme, comme il avait pu le constater quand elle s’était penchée avant de clore les volets.

— … Vous voyez qu’elle est bien gardée. J’avais pensé d’abord à me rendre là-bas, à l’enlever de force, avec le concours de mes serviteurs. Mais ce serait lui faire courir trop grand risque, surtout si Willy est là. Il peut la tuer avant que nous arrivions jusqu’à elle.

— Évidemment… Mais que faire ?

— Hier, j’ai interrogé les deux hommes qui sont les gardiens de Kermazenc, au sujet des habitants de Ti-Carrec. Ils n’en connaissent rien, sinon qu’un jour, en passant non loin de la maison, l’un d’eux a aperçu, m’a-t-il dit, une jeune dame assise sur la lande, à quelques pas du logis — une jeune dame très belle, aux cheveux tout dorés, qui avait l’air bien triste.

— Mais ne connaissent-ils pas Gwen ?

— Non, car pendant le temps qu’elle a habité Kermazenc, elle était toujours voilée dès qu’elle sortait des appartements et portait le costume des femmes de Pavala… Ainsi donc, on la laisse sortir à proximité de la maison. Sans doute la tiennent-ils par quelque horri-