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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

rablement se glisser, circuler sans le moindre bruit.

Le jeune comte de Penanscoët semblait avoir recouvré toute sa vitalité, toute son énergie, devant l’espoir qui s’offrait à lui. Il voulut que Mlle Herminie demeurât encore et qu’elle prît le thé avec sa tante et lui. Quand Wou vint le servir, il remit à son maître une lettre que l’un des gardiens venait de rapporter de la ville voisine, où le courrier était adressé poste restante. Elle était d’Ajamil. L’Hindou écrivait :


« Hier soir, j’ai enfin repéré Willy. S’il avait échappé jusqu’ici à mon attention, c’est qu’il se grime de façon remarquable. Mais, ayant eu l’occasion de le voir de plus près, je suis enfin fixé. Il s’est rencontré dans un bar de Montmartre avec M. de Penanscoët. Tous deux ont eu un court entretien, dont je n’ai pu saisir que les derniers mots : « J’irai faire un tour là-bas, un de ces jours. À bientôt. » Je continue à surveiller le père et je tâcherai de le suivre à ce « là-bas », où il doit, semble-t-il, retrouver Willy. »

— « Là-bas », cela signifie sans doute Ti-Carrec ? dit Nouhourmal.

— Je le suppose… Ainsi, Willy serait peut-