vous donne toute ma sympathie, dit-elle avec cette grâce un peu hautaine qui s’alliait si bien à sa beauté fière.
— J’ai fait pour elle ce que j’ai pu, la pauvre enfant. Elle avait une si triste existence, avec cette Blanche, aussi vaniteuse qu’un paon dont elle a tout juste l’intelligence… Mais parlons de Gwen, s’il vous plaît. Dougual vient de me dire ce qui s’est passé… Ainsi, vous n’avez aucun indice ?
— Aucun encore, répondit le jeune comte. Comme je vous l’ai appris, Ajamil surveille les démarches d’Ivor. Mais, jusqu’ici, il n’a pu rien découvrir se rapportant à Gwen. Non plus, il ne lui a été possible de retrouver la trace de Willy.
— Oh ! Willy, moi, je peux vous dire où vous le trouverez !
Dougual bondit.
— Vous pouvez !… Vous savez ?
— Mais oui… Je l’ai découvert, tout à fait par hasard d’ailleurs.
— Où ?… Où est-il ?
— Tout simplement à Ti-Carrec.
— À Ti-Carrec ?… Serait-ce possible ? Dans la maison de Gwen ?
— Parfaitement. Je l’ai vu entrer là, il y a une huitaine de jours, comme chez lui.
— C’est inouï ! Mais qu’y ferait-il ?
— Ce sont les Dourzen… ou plus exactement