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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Comment, tu ne crois pas ? Tu dois pourtant bien le savoir ?

— Non… je… C’est Blanche qui s’est occupée de cela… J’ignore qui sont ces gens…

Mlle Herminie était trop fine pour ne pas s’apercevoir que son cousin mentait. Et cela éveilla prodigieusement sa curiosité.

— Quoi ! tu laisses loger dans une maison appartenant à ta pupille des gens dont tu ne sais rien ? C’est un peu fort, Hervé !

— Blanche sait, elle… Mais je ne m’occupe pas de cela.

Et, visiblement désireux de changer de conversation, il demanda :

— Avez-vous vu mon nouveau rosier, cousine ?

Mais Mlle Herminie ne lâchait pas le morceau. Après un coup d’œil sur le rosier, elle interrogea de nouveau :

— Enfin, tu sais tout de même bien le nom de ces personnes-là ?

— Quelles personnes ?

— Mais celles qui habitent Ti-Carrec. On ne loue pas ainsi un logis qui ne vous appartient pas sans prendre quelques précautions.

— Il n’est pas loué… Ce sont… des amis de Blanche.

— Ah ! bon… Mais ça ne plairait peut-être guère à ta pupille, je le répète. Ta femme en prend un peu trop à son aise, mon ami.