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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

lande, ont aperçu une femme d’un certain âge, au teint très brun.

— Il faudra que je tâche de savoir quelque chose à ce sujet, pour en informer Gwen, dit Mlle Herminie.

Pour cela, il lui fallait s’adresser à ses cousins Dourzen, avec l’habileté nécessaire pour qu’ils ne soupçonnassent point qu’elle s’y intéressait autrement que par curiosité. Car ils n’avaient jamais soupçonné les rapports entre la vieille demoiselle et l’orpheline, tellement toutes deux y avaient apporté d’adresse.

Mais étant donnée l’antipathie réciproque entre Blanche et Mlle Herminie, celle-ci jugeait préférable de s’adresser à Hervé, plus facile d’ailleurs à faire parler. Elle n’en trouva l’occasion que trois jours plus tard, tandis qu’il se promenait en fumant dans le jardin. Après quelques paroles préliminaires, elle aborda le sujet :

— Qu’est-ce que me raconte Macha ? Vous avez trouvé à louer Ti-Carrec ?

À sa grande surprise, elle vit changer la physionomie béate de M. Dourzen. L’embarras, la gêne, y apparurent, tandis qu’il répondait d’une voix hésitante :

— Loué… Non… Oui… C’est-à-dire…

— Eh bien ! quoi ? Elle n’est pas louée ?

— Je… je ne crois pas…