Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/176

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
174
GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Dougual, il faut que je t’apprenne aussi une autre chose… Il y a deux jours, on a essayé d’enlever ton fils, après avoir à moitié étranglé la nourrice.

Dougual sursauta.

— Mon petit Armaël ?… Quoi ! lui, après sa mère ?

— Wou a pu heureusement surprendre le ravisseur. Mais celui-ci, en se débattant, a réussi à s’enfuir.

— C’est abominable !… Il faut que l’enfant soit gardé, jour et nuit !

— Nous avons fait le nécessaire. Il est maintenant dans une pièce de ton appartement que j’ai mise sous la surveillance de fidèles serviteurs bien armés.

— Ah ! ce bandit, quand le tiendrai-je pour lui faire payer tous ses crimes ! dit sourdement Dougual.

Il eut encore une assez forte fièvre, les jours suivants. Le docteur Tsang préconisait un changement d’air, dès que les forces seraient un peu revenues. Comme, un jour, Mme de Penanscoët et le médecin s’en entretenaient devant lui, il dit tout à coup :

— Il n’y a qu’un endroit au monde où je veux aller en ce moment.

— Et lequel ? demanda sa tante.

— Celui où j’ai connu Gwen.

— À Kermazenc ?