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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

l’autre ! C’est lui qui a aidé le prisonnier délivré à s’emparer d’un avion et qui l’a accompagné jusque dans une des îles de la Sonde où il est resté caché parmi des pirates de ses amis. Ce fils qu’il dédaignait auparavant, Ivor l’a reconnu comme son héritier et successeur, et, depuis lors, nous sommes unis pour la vengeance… et pour la revanche.

Le regard de Willy, luisant d’une joie démoniaque, s’attachait au visage frémissant de la jeune femme. Et Gwen, avec un affreux serrement de cœur, comprit qu’il serait pour elle le plus cruel, le plus inexorable des geôliers.

Elle se redressa, dans un mouvement de violente indignation.

— Vous n’avez, heureusement, aucun droit sur moi ?… Et je suis bien certaine que, si mon tuteur apprend de quelle manière je suis retenue ici, il me protégera contre vous et votre père !

Willy laissa échapper un ricanement.

— Votre tuteur ? Si vous comptez sur lui !… C’est avec son assentiment que vous êtes ici, sous ma garde. Et votre chère cousine Blanche Dourzen viendra quelque jour vous assurer du sympathique souvenir qu’elle a gardé de vous et du plaisir que lui a causé votre fuite. C’est une petite satisfaction qu’elle se donnera certainement, la bonne dame, car il