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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

d’une quinzaine d’années entra silencieusement et se mit à desservir la table, après avoir, sur l’ordre du jeune homme, ouvert la fenêtre pour laisser entrer l’air frais de cette nuit de septembre, l’air pur et calme chargé des senteurs salines de la mer proche.


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Il faisait grand jour quand Gwen ouvrit les yeux.

Un long moment fut nécessaire avant que son cerveau appesanti lui permît de se rendre compte du lieu où elle se trouvait. Quand elle comprit enfin, la stupéfaction, d’abord, la domina.

La chambre de Ti-Carrec !… Rêvait-elle ? Pourquoi se trouvait-elle ici ?

Elle fit un mouvement pour se soulever. Une forme féminine bougea, dans un coin de la pièce, et s’avança en glissant légèrement.

— Vous voilà réveillée, mademoiselle ? dit une voix doucereuse, à l’accent étranger. Comment vous trouvez-vous ?

D’un mouvement souple, Gwen se souleva complètement et regarda cette femme inconnue, ce visage brun et flétri.

— Qui êtes-vous ? Comment suis-je ici ?

— Je m’appelle Mevada. Je suis à votre service, mademoiselle.