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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

zen aurait, en ce cas, le droit de la faire poursuivre et ramener.

— Évidemment. C’est bien pourquoi je suis entré en rapport avec eux et ai choisi ce lieu pour son internement… Voyons, il est temps que je parte. Je te laisse, mon cher…

M. de Penanscoët se levait en parlant, et Willy l’imita.

— … Tu vas t’ennuyer pas mal ici, par exemple !

Ivor posait la main sur l’épaule de son fils.

Le jeune homme eut un rire bas et mauvais.

— M’ennuyer !… en voyant souffrir Gwen ! Vous ne vous doutez donc pas comme je la hais ?

La main d’Ivor s’appesantit davantage sur l’épaule de Willy.

— Oh ! tu es bien mon fils, toi ! Je puis te confier en toute sûreté ma vengeance… Eh bien ! donc, je pars. Écris-moi à Paris, à l’adresse convenue. Je te renverrai la voiture à Quimper. Tu n’auras qu’à faire téléphoner au bourg par le boy, quand tu la voudras.

— Entendu. Vous pouvez compter sur moi.

Les deux hommes se serrèrent la main, puis, sans un mot de plus, se séparèrent. Ivor regagna la voiture, qui partit aussitôt. Willy alluma une cigarette et s’installa dans le vieux fauteuil de chêne sculpté où s’asseyait autrefois Varvara Dourzen. Un jeune Chinois