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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Elle s’inclina pour saluer Ivor et, silencieusement, précéda le père et le fils dans le vestibule, puis dans l’escalier, et de là dans la chambre qui avait été celle de Varvara.

M. de Penanscoët et Willy étendirent Gwen sur le lit. Le beau visage était calme et très pâle. Pendant quelques instants, Ivor considéra la jeune femme, tandis que son doigt s’appuyait sur le pouls. Puis il se tourna vers la femme.

— Elle va dormir sans doute jusqu’à demain. À son réveil, tu lui donneras du café très fort… Puis, tu lui remettras ceci.

Il lui tendait une enveloppe. Elle la prit en s’inclinant de nouveau.

— … Tu sais ensuite ce que tu as à faire ? La surveiller de telle sorte qu’elle ne communique avec personne. Au reste, ce que contient ce papier facilitera ta tâche… Et M. Willy sera là pour lui faire entendre raison, si c’est nécessaire.

— Le maître peut compter sur moi.

Elle parlait un français correct, avec un accent étranger. C’était une femme âgée, très brune, de type malais. Dans le visage flétri brillaient de petits yeux sournois et mauvais.

— Bien. Reste près d’elle cette nuit, au cas où elle se réveillerait plus tôt. Y a-t-il quelque chose à manger en bas ?

— J’ai préparé un souper, maître.