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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Ah ! c’est une histoire ! Mais tout à l’heure je vous dirai cela, mes petites.

D’un coup d’œil, Mme Dourzen désignait la cuisine.

— Déjeunons d’abord… et puis nous parlerons à loisir de cette affaire.

Le déjeuner fut prestement expédié. Rose et Laurette, talonnées par le désir de connaître le motif de cette visite, ne tenaient pas en place, et Mme Dourzen n’était pas moins pressée de parler. Quant à Hervé, visiblement, il n’était pas encore revenu de la surprise que lui avait causée cet entretien avec Ivor de Penanscoët.

— Allons dans ma chambre, dit Blanche. Nous y serons plus tranquilles, à cause des domestiques. Et souvenez-vous bien, mes petites, que vous ne devez parler à personne de ce que je vais vous apprendre.

Cette recommandation n’était pas pour diminuer la curiosité des demoiselles Dourzen. Elles suivirent leur mère au premier étage, tandis qu’Hervé s’en allait fumer dans le jardin.

Les jeunes personnes jetèrent de beaux cris, en écoutant le récit de leur mère, agrémenté de commentaires variés. Mais ce qui les frappa le plus, ce fut d’apprendre que cette mystérieuse Hindoue, qui avait si fort intrigué les hôtes de Penanscoët, le jour du bal masqué, était Gwen.

— Gwen, la Cendrillon de Coatbez !