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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

lande est presque toujours déserte et en particulier du côté de Ti-Carrec. Comme, malgré tout, on s’apercevra que la maison est habitée, ne serait-ce qu’à cause des lumières, vous direz que vous avez trouvé à louer à des étrangers.

Blanche hocha la tête.

— C’est que je me méfie de cette Gwen ! Elle peut s’enfuir, ou tout au moins aller se promener aux alentours, où on la reconnaîtra.

— Non, elle n’ira pas ; je prendrai des mesures pour cela… Allons, est-ce entendu ? Demain, je l’amène à Ti-Carrec…

— Demain ? Mais c’est impossible ! La maison est fermée depuis longtemps, rien n’est prêt…

— Ne vous inquiétez pas de cela. Donnez-moi seulement la clef, c’est tout ce qu’il me faut… Ah ! une recommandation ! Ne parlez à personne de ma visite chez vous, car je ne tiens pas à ce que mon fils sache, plus tard, que je me suis mêlé de cette affaire.

— Mais le domestique vous a vu.

— Est-il du pays ?

— Non, il est de Lannion et la cuisinière aussi.

— Alors, ils ne me connaissent pas. Recommandez la discrétion à vos filles, au sujet de la présence de Gwen à Ti-Carrec…

— Oh ! il n’y a rien à craindre !… Mais pen-