Gwen a été enlevée en avion par Dougual de Penanscoët et transportée à Pavala.
Blanche et Hervé eurent une violente exclamation. Mais tandis que la surprise rendait muet ce dernier, Mme Dourzen s’écriait avec un accent de triomphe :
— Ah ! la misérable petite créature ! Je l’avais bien dit qu’elle finirait ainsi, avec une mère comme la sienne…
— Mais… mais, objecta M. Dourzen, comment votre fils l’avait-il connue ?
M. de Penanscoët rit sourdement.
— Vous souvenez-vous de cette mystérieuse Hindoue que nous vîmes passer au bras de Dougual, le jour de la fête masquée ? De cette Hindoue qui excita si vivement les curiosités et qui disparut presque aussitôt ?
— Oui… oui !
— Eh bien ! c’était votre pupille.
— Gwen ?… Mais c’est impossible ! Comment serait-elle venue ?… Et où se serait-elle procuré ce costume ?
— Je l’ignore. Dougual ne m’a donné aucun détail à ce sujet. Je sais seulement qu’elle avait fait sur lui dès ce soir-là une impression assez forte pour qu’il eût presque aussitôt décidé de l’enlever. Elle a vécu depuis lors à Pavala, où elle a mis un enfant au monde…
Mme Dourzen leva les bras au plafond.
— Un enfant !… Ah ! c’est du joli !