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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

épouse eût chaussé d’élégants souliers et poudré copieusement son visage pour la suivre jusqu’au salon où attendait le visiteur, assis près d’une fenêtre.

À leur entrée, Ivor de Penanscoët se leva et leur tendit la main.

— Je ne vous savais pas à Kermazenc ! dit Blanche avec son plus gracieux sourire. Combien c’est aimable à vous de ne pas nous oublier !

— Je suis venu en Bretagne exclusivement pour vous entretenir d’un sujet qui vous intéresse autant que moi.

— Ah ! vraiment ?… Quel sujet ?… Mais asseyez-vous, je vous en prie.

Ivor reprit son siège, tandis qu’Hervé et sa femme s’asseyaient en face de lui. Les yeux de Blanche brillaient de curiosité, en s’attachant sur l’impassible visage de M. de Penanscoët.

— Vous n’avez jamais su ce qu’était devenue votre jeune parente, Gwen Dourzen ?

À cette question, Mme Dourzen laissa voir quelque surprise, tout en répondant :

— Jamais.

— Qu’avez-vous supposé ?

— Mais qu’elle avait suivi quelqu’un. Je me demande qui, par exemple ! Il faut que ce soit un homme étranger au pays…

Ivor eut un rictus sardonique.

— Vous étiez près de la vérité… La belle