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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Deux corps souples bondirent sur la terrasse. Avant que les deux jeunes gens eussent pu faire un mouvement, une lame était enfoncée dans le dos de Dougual. Avec un sourd gémissement, le jeune comte s’affaissa, Gwen, brusquement saisie par des bras vigoureux, était immobilisée, bâillonnée avec une dextérité sans pareille. Après quoi, l’homme qui l’avait attaquée l’emportait et, suivi de son compagnon, gagnait le petit débarcadère où s’amarraient les légers bateaux dont se servait Dougual pour promener sa femme et son fils sur le lac. La jeune femme fut étendue dans une barque où s’installèrent les deux agresseurs, dont l’un prit les rames. Et, sans bruit, le canot quitta la rive, tandis que, sur la terrasse, les serviteurs qui avaient entendu le gémissement de Dougual accouraient et trouvaient leur maître à terre, dans une flaque de sang.