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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

res qui l’appelaient dans sa principauté asiatique. Bien que regrettant de quitter les enchantements de cette demeure, la jeune femme ne fit pas d’objections. Elle n’avait d’ailleurs gardé qu’un bon souvenir du merveilleux palais et des jardins féeriques du rajah Han-Kaï. Et puis, pour qu’elle fût heureuse, il lui suffisait de vivre près de Dougual, dans n’importe quel lieu de la terre.

À Pavala, le rajah reprit l’enquête déjà faite par Mobassa et recueillit quelques nouveaux indices, entre autres celui-ci : un Dayak, qui venait vendre des peaux de bêtes sauvages tuées par lui, déclara avoir rencontré aux environs de la résidence princière, précisément dans la nuit où s’enfuit M. de Penanscoët, un jeune homme qui, d’après le signalement donné par lui, devait être Willy. Ceci confirma un soupçon déjà conçu auparavant par Dougual, qu’Ivor de Penanscoët avait été délivré avec la complicité de son fils. Et tous deux, maintenant, allaient s’unir pour la vengeance.

Cette inquiétude ne put qu’assombrir encore l’existence de Dougual. Quoi qu’il fît pour cacher ses préoccupations à sa femme, celle-ci était trop aimante et trop finement observatrice pour ne pas s’en apercevoir. Mais elle les attribuait au regret qu’il avait de n’avoir pu poursuivre le grand rêve d’ambition pour lequel on l’avait élevé.