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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

quelques pas vers la porte, avec un empressement involontaire.

Qu’avait-elle à lui dire, cette mère si peu connue, qui l’avait averti du péril menaçant Gwen ?… qui savait peut-être d’autres choses encore ?

D’un coup d’œil, Mme de Penanscoët discerna sur la physionomie du jeune homme cette altération dont lui avait parlé Sanda. Elle demanda à brûle-pourpoint :

— Est-il arrivé quelque chose à Gwen ?

Dougual tressaillit et son visage se contracta.

— Pourquoi cette question ?

— Parce que tu as la mine d’un homme qui souffre.

— Matériellement, il ne lui est rien arrivé… Mais nous n’en sommes pas moins deux malheureux… par la faute de…

Il n’acheva pas sa phrase, mais sa main s’étendait dans la direction du palais où habitait le comte de Penanscoët.

— Par la faute de ton père ? dit Nouhourmal.

Elle s’avança et mit ses doigts étincelants de bagues sur le bras de Dougual.

— J’ignore ce qui motive ta souffrance. Mais peut-être ce que je vais te dire changera-t-il la situation.