— Je t’en prie !… N’exige pas !… Mieux vaut que tu ignores…
— Crois-tu donc que, t’aimant comme je t’aime, je vais accepter cette séparation ? Alors qu’il s’agit peut-être de quelque folle imagination de ta jeune tête…
— Plût au Ciel !… Oh ! Dougual, ne comprends-tu pas quelle torture je subis, et qu’il faut un motif grave… terrible… pour que je brise ainsi notre amour ?
La voix de la jeune femme s’étouffa dans un sanglot.
Dougual fit les quelques pas qui le séparaient d’elle et la prit dans ses bras :
— Un motif terrible ?… Il faut me le dire, Gwen. Je ne partirai pas d’ici avant de le savoir.
Un regard passionné enveloppait Gwen. Mais elle comprit, à l’accent décidé, impérieux, que la volonté de Dougual ne céderait pas.
— Je t’en prie !… Je t’en prie !… N’exige pas cela !
— Je l’exige !
— En ce cas, tu sauras tout !… Mais tu l’auras voulu !
Elle se dégagea, quitta la pièce. On l’entendit monter l’escalier. Un instant après elle reparaissait, tenant à la main le coffret d’ivoire.
— Tiens, tu verras… tu liras… dit sa voix