Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
102
GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Je t’en prie !… N’exige pas !… Mieux vaut que tu ignores…

— Crois-tu donc que, t’aimant comme je t’aime, je vais accepter cette séparation ? Alors qu’il s’agit peut-être de quelque folle imagination de ta jeune tête…

— Plût au Ciel !… Oh ! Dougual, ne comprends-tu pas quelle torture je subis, et qu’il faut un motif grave… terrible… pour que je brise ainsi notre amour ?

La voix de la jeune femme s’étouffa dans un sanglot.

Dougual fit les quelques pas qui le séparaient d’elle et la prit dans ses bras :

— Un motif terrible ?… Il faut me le dire, Gwen. Je ne partirai pas d’ici avant de le savoir.

Un regard passionné enveloppait Gwen. Mais elle comprit, à l’accent décidé, impérieux, que la volonté de Dougual ne céderait pas.

— Je t’en prie !… Je t’en prie !… N’exige pas cela !

— Je l’exige !

— En ce cas, tu sauras tout !… Mais tu l’auras voulu !

Elle se dégagea, quitta la pièce. On l’entendit monter l’escalier. Un instant après elle reparaissait, tenant à la main le coffret d’ivoire.

— Tiens, tu verras… tu liras… dit sa voix