Kiel, 15 juillet.
Je commence à croire que Thülow, avec ses airs de chancelier amateur, est le porte-parole de gens plus actifs, et surtout plus assoiffés d’actions. Près de moi, il n’est question que « de ne pas se laisser faire » ou « de ne pas manquer une occasion » ou… Que sais-je encore ?
Ils me sentent tellement las, maintenant, de ces folies que j’ai failli faire, qu’ils n’osent s’en ouvrir à moi directement. Thülow veille pour eux, leur offrant la double sauvegarde de m’influencer habilement et de les conseiller avec son expérience audacieuse.
Shreck est venu ce matin, de la part de Thülow, qui ne peut, dit-il, quitter Berlin. Shreck est très grand seigneur, mais c’est un imbécile et il dit tout ce qu’on veut lui faire dire. C’est un ami de mon fils. Il m’a dit des énormités.
Je comprends qu’on va tout faire pour me décider à de grandes choses, mais je suis loin