Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cet envoyé du ciel, qui attirait toute leur curiosité. J’eus l’occasion de faire la connaissance de plusieurs Dames birmanes : elles sont absolument charmantes et parlent l’anglais à ravir ; elles ont quelque chose de si attirant qu’elles jouissent d’une grande popularité parmi la société anglaise. Enchantée de mon après-midi, je rentrais en hâte pour le diner, car nous devions aller passer la soirée chez une de nos connaissances qui avait engagé tout spécialement une troupe de danseuses, pour nous offrir une représentation.

Quel curieux et nouveau spectacle nous attendait. Dans un énorme salon, au milieu d’une brillante assistance la représentation commença, vingt danseuses, toutes de la même taille, au corps mince et menu, étaient habillées de blanc, avec la jupe très serrée et le corsage très collant, ayant une basque ouverte de chaque coté, avec des pointes qui se redressent. Ce genre est tout-à-fait chinois. Elles sont terriblement fardées, ce qui leur donne un teint blafard effrayant, avec leurs petits yeux très noirs, au regard si perçant. Elles sont parées d’une quantité de bijoux