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le monde. Leurs manières maternelles doit rendre leur vie intérieure agréable et confortable.

Après avoir traversé cette longue et interminable galerie, nous arrivâmes enfin au haut d’une énorme plateforme où se trouvait la pagode. Cette pagode est couverte d’un énorme dôme pointu, tout doré, de style chinois. Dans l’intérieur où tout le monde a le droit de pénétrer sans aucune particularité, se dresse une gigantesque statue de Bouddha, ayant ses disciples à ses cotés. Toute peinte en doré, cette statue est détériorée à la base par les bougies de toutes couleurs et les fleurs fraîches ou fanées qui lui ont été offertes par les dévots les belles gerbes répandent une odeur nauséabonde qui vous ordonne de rester le moins longtemps possible. La piété qu’ont tous ces fidèles est imposante. Ils se prosternent au pied de leurs idoles avec tant de passion, qu’on les sent prêts à faire tous les sacrifices, poussés au plus haut degré par leur fanatisme.

La plupart de ces idoles sont peintes d’un rouge écarlate et enguirlandées de fleurs faites en suif, elles vous font une impression san-