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fermant des fleurs et des bougies que les fidèles achètent pour porter dans le sanctuaire de Bouddha. Du plus riche au plus pauvre, l’offrande est faite chaque matin ; la physionomie de chacun exprime après sa piété, une satisfaction sereine par la croyance qu’il a que tout lui sera favorable le reste de la journée.

Les autres boutiques sont remplies d’images et d’objets sacrés, d’articles usuels et d’étoffes. L’ensemble en est si pittoresque et attrayant qu’on y reste des heures et des heures sans s’en apercevoir. Le brouhaha du peuple, les quelques peintres installés çà et là avec leurs palettes, les photographes qui braquent leur appareil sur tout le monde, les paysans qui font un bruit infernal avec leurs sandales en bois, qui frappent sur la pierre comme de petits marteaux, tout cela vous aimante et vous fait oublier le lieu ou l’on est.

Ce qui attira le plus mon attention, ce sont les petites birmanes qui gardent les boutiques. Elles sont d’une coquetterie extraordinaire, et possèdent un petit air provoquant, qui vous oblige à tourner la