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BIKANER


Le soir, à dix heures, nous arrivions à l’embranchement de Bhatioda, qui est dans l’état de Patiala. C’est une ville importante qui sépare les deux provinces du Punjab et de Rajputana ; là, nous changions de train et prenions la petite ligne qui conduit directement à Bikaner et qui est la propriété du Maharajah ; par train spécial, nous quittions cette gare, où le temps nous parût si long.

Au lever du jour, le paysage était tout-à-fait changé. Ce n’était qu’une plaine de sable qui s’étendait à perte de vue et d’où le vent soufflait si fort qu’il soulevait le sable en tourbillons formant de petites montagnes volantes. La poussière était affreuse pendant ce trajet qui dura jusqu’à six heures du soir et nous étions bien heureux d’arriver à destination, après avoir été si enfermés, puisqu’il n’y avait pas moyen d’ouvrir une portière. La ville de Bikaner se détachait comme un oasis, par un soleil couchant aux