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chose fréquente dans ces grandes parties de chasse. Mais quelle ne fut pas notre joie lorsque nous apprîmes qu’on venait de la trouver morte, elle était tombée net frappée en plein cœur, par la seconde balle du Maharajah, au moment où elle disparaissait dans la broussaille. L’émotion de son Altesse était indescriptible et la joie des rabatteurs à son comble, à un tel point qu’ils lui baisaient les pieds.

Trente hommes faisaient un bruit infernal pour apporter et charger la panthère sur notre bateau, c’était une bête superbe qu’il eut été dommage de manquer ou de laisser la chance à un autre. Nous étions tous ravis du succès de Son Altesse et c’est en chantant que nous remontâmes la rivière qui était de plus en plus jolie, pour renter au club et déjeuner.

Dans l’après-midi, nous quittions avec émotion ce charmant endroit, où nous avions été si bien accueillis par le Maharajah. Il eut l’amabilité de venir à la gare nous faire ses adieux, puis nous offrit selon l’usage, de ravissantes et odorantes guirlandes de fleurs. Notre première étape devait être Bikaner.