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nus, comme l’exige leur religion en (signe de propreté). Le déjeuner est copieux et riche, seul le Maharana mange dans un énorme plat en argent, sur lequel il ya une dizaine de bols remplis de riz, viandes et légumes. Ses hôtes mangent la même chose, mais servis dans des bols faits en feuilles de platane, qu’on jette une fois le repas fini. Ils mangent avec leurs doigts et sont beaucoup plus adroits que nous autres, avec tous nos accessoires. La viande est coupée en si petits morceaux et tellement cuite, que les couteaux ne sont vraiment pas nécessaires.

Au temps des grands empereurs moghols, les repas étaient fort coûteux et des plus somptueux ; pour donner plus de valeur et de richesse aux plats, on faisait broyer des perles fines, qu’on réduisait en purée, pour mélanger avec le riz. Ils prétendaient que ces mets si extravagants étaient des plus fortifiants.

Du haut du palais, nous jouîmes d’une jolie vue des lacs et de toute la ville : nous voyions des murs très élevés aux ouvertures toutes petites, les fenêtres longues et étroites, qui attirèrent notre attention. L’Officier en charge qui nous accompagnait, nous dit avec