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sombre aux marches très hautes et tellement étroites qu’on ne pouvait monter qu’une personne à la fois, et encore à condition qu’elle ne fût pas trop grosse.

Nous fûmes très amusés par un de nos amis qui voyageait toujours avec nous, Monsieur Balbir Singh, qui étant beaucoup plus large que l’escalier, arriva au milieu avec grande difficulté, sans pouvoir ni avancer, ni reculer ; c’est avec beaucoup de peine et l’aide de notre suite que nous pûmes le sortir de ce pénible embarras et qu’il arriva enfin en haut avec soulagement. Hélas, plus grande encore fut son anxiété, lorsqu’il apprit qu’il n’y avait pas d’autre issue pour descendre : une seconde agonie allait recommencer pour lui. Nous arrivâmes alors sur une superbe terrasse en marbre, ayant un petit jardin au milieu, très ombragé par d’immenses arbres et plantes exotiques, aux parfums très pénétrants.

S. A. Le Maharana assis par terre avec quelques uns de ses nobles et une trentaine d’Officiers, prend régulièrement au milieu de cette immense terrasse, son déjeuner. Son Altesse se met au milieu et tous ont les pieds