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à rames et l’on nous conduis-it au pied d’une petite montagne. Lorsque nous en fîmes l’ascension, nous fûmes heureux de trouver une maisonnette, dans laquelle nous était réservé un spectacle bien curieux. Du haut de la terrasse qui domine un terrain desséché et sauvage, nous vîmes des centaines de sangliers qui couraient de tous côtés, à l’appel d’un homme qui leur jetait des grains de maïs, dont ils sont très friands.

Ils crient, se disputent à qui aura la plus grosse part. Les chacals, les paons, les pigeons, et les tourterelles mangent tous ensemble avec grande avidité et gloutonnerie.

Nous les croyions très apprivoisés en les voyant tout près de nous, mais à notre grand étonnement d’entendre qu’avec ces sangliers, on organise de grands « pigstickings », sport très aimé des Anglais, et très connu aux Indes, pour lequel les Indiens tiennent le record étant le vrai sport de leur pays. Ces animaux sont assez redoutables et très durs à mettre hors de combat.

S. A. Le Maharana vient deux fois par semaine pour se distraire et assister à leurs repas.