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un dîner d’adieu assez touchant, et vraiment nous ne savions comment remercier notre hôte de toutes ses amabilités et largesses.

Au moment de prendre congé, il m’offrit encore un joli cadeau que je n’osais vraiment pas accepter. Il voulut aussi que nous ayons avant de partir une idée de son art musical, jouant très bien du tam-tam lui-même. Il se joignit à ses musiciens et nous fit entendre quelques uns de ses plus jolis airs. Un professionnel jouait admirablement de la cithare, cet instrument qui rend tout-à-fait l’expression de la voix humaine et qui ressemble à la guitare, était si mélodieux, qu’il nous fascina tous. Cette soirée fut intime et très agréable. Le Nizam insista beaucoup pour que nous restions quelques jours de plus à Hyderabad, mais comme notre itinéraire était formellement tracé, il fallut décliner cette invitation, qui eût été vraiment, si nous l’avions acceptée, abuser de sa généreuse hospitalité. Enfin, à force d’insister, Son Altesse accepta de rester jusqu’au lendemain après-midi, afin de pouvoir avoir un dernier déjeûner, pour être encore une fois tous réunis au palais.

Après ce déjeûner qui fut un peu triste, il