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d’où nous pûmes suivre toutes les opérations. À peu près à cent mètres de nous, dans une immense plaine, les hommes firent descendre la tchita de la charrette, en la maintenant dans la direction d’où l’on venait d’apercevoir des antilopes qui mangeaient tranquillement.

Après quelques minutes, plusieurs apparurent, sautant, gambadant, s’approchant avec méfiance, sentant qu’il y avait quelque chose d’anormal. C’est à ce moment indécis que les hommes démuselèrent la tchita, qui, jetant un regard autour d’elle et apercevant les antilopes, bondit à leur poursuite. Alors, il y eut une course folle à travers champs. Soit que la distance qui les séparait était trop grande, mais la tchita ne put en attraper une. Harassée de fatigue, elle s’arrêta et c’est à ce moment que ses gardiens la reprirent et lui bandèrent de nouveau les yeux, pour recommencer la lutte une seconde fois plus loin. À un kilomètre de là où les antilopes s’étaient reposées, après leur terrible frayeur, l’opération recommença, qui aboutit cette fois à une meilleur résultat.

Après une lutte acharnée, courant de tous