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et l’Hymne national, en buvant à la santé du Roi et à la gloire de tous les Alliés.

Très impressionnés nous quittions nos hôtes, en pensant qu’à ce moment critique, l’Europe entre dans la voie de la souffrance. C’est une époque mémorable qui nous fera rappeler pour toujours cette soirée, qui se termina par la nouvelle d’aussi graves événements.

Vers onze heures, nous arrivions à Hyderabad où nous devions nous lever de bonne heure le lendemain pour aller à une chasse que le Nizam faisait organiser pour nous, étant une spécialité d’Hyderabad.

Cette curieuse chasse devait avoir lieu entre une « tchita » et des antilopes, en pleine campagne. Nous partîmes en auto jusqu’à un certain endroit dans la plaine, pour continuer notre route en tongas, escortés d’officiers et soldats à cheval, armés de lances. Devant nous, une charrette tramée par des bœufs transportait la tchita, les yeux bandés, attachée et gardée continuellement par deux hommes. Après quelques milles, nous arrivâmes au lieu propice, où on nous fit descendre, pour nous conduire sur une hauteur