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être un chef-d’œuvre à son achèvement. Les indigènes qui sont vraiment artistes dans cet art mauresque, travaillent avec ardeur, car ce travail manuel est très long et minutieux. Autour se trouvent quatre palais anciens, vraiment superbes. À son précédent voyage, S. A. le Maharajah de Kapurthala a habité l’un d’eux : c’était très confortable et luxueux et avec plaisir il se rappela l’heureux séjour qu’il avait passé à ce temps là à Hyderabad. Le jardin est assez joli par l’effet d’un étang dans lequel se reflètent comme dans un miroir, les quatre palais, qui sont si coquets d’aspect.

Au centre de la ville indigène s’élèvent quatre minarets, appelés « Charminarets » supportant une énorme horloge et ayant au pied, une jolie fontaine. Ce monument remonte à plusieurs siècles : il est l’endroit favori des habitants, qui viennent à toute heure du jour y puiser l’eau alimentaire. De là, partent quatre rues larges et très propres, ayant de chaque côté des boutiques de toutes sortes ; les marchandises sont étalées devant les portes. La ville par elle-même est très commerçante et le peuple a l’air heureux.