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gumes, et des bibelots, trouvant le moyen de faire un peu de commerce.

De temps à autre, le bateau faisait escale de quelques heures pour prendre des marchandises, telles que des grains, des huiles, etc., et s’approvisionner de charbon. Le transport des bestiaux est une des choses les plus importantes. Le fleuve est très large et ses rives sont parfois très fertiles et pittoresques. Par quelques pagodes placées ça et là, nous vîmes qu’une petite ville ou village se trouvait à proximité.

Notre vie à bord se passe aussi tranquillement que chez soi ; rien à faire de particulier qu’à lire, jouer aux cartes, ou contempler la nature, car nous n’avons fait la connaissance de personne. Un soir, pourtant, nous changeâmes cette monotonie, en faisant de la musique. Le Capitaine du « Glasgow », bon vivant, homme d’un certain âge, joua du tambour et des grelots, accompagné de son gramophone, ce qui faisait un ensemble et une cacophonie désopilante.

Le lendemain matin, nous étions près de Prôme ; le fleuve était superbe et magnétisant avec son eau calme et si bleue que je crus un