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de soin et de coquetterie. À notre étonnement de voir les femmes les plus âgées en première ligne et toutes les plus jeunes derrière, mais elles se conservent si bien et savent si bien s’arranger qu’on voit peu la différence.

Les chants terminés, nous entendîmes un bruyant murmure venant de la pièce voisine. Quand nous demandâmes ce que c’était, on nous dit que chaque mère de ces danseuses accompagnait sa fille et qu’elle l’attendait à côté pour rentrer chez elle aussitôt la séance finie. Enchantés de notre soirée qui avait été un spectacle tout-à-fait nouveau pour nous, nous prîmes congé de notre hôte, assez tard dans la nuit.

Sur le point de quitter Rangoon le surlendemain, j’allais au club qui est à quelques pas de l’hôtel : la société y était agréable, et nombreuse, à l’occasion de la sauterie hebdomadaire ou chacun se lançait dans les nouvelles danses, telles que le one-step, le tango et la maxixe ; cette petite attraction amusa beaucoup les curieux. Après cela, j’allais dans les magasins, pour y faire quelques emplettes nécessaires.