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UNE NUIT DANS LA CITÉ DE LONDRES.

été accordées, diminuent de plus en plus ; des philanthropes qui s’occupent de la transformation matérielle au moins autant que de la résurrection spirituelle, et ceux-là sont les vrais, obtiennent déjà de beaux résultats. Ils ne feront pas que les pauvres deviennent des riches ; pour cela, il faut autre chose que de la philanthropie ; mais, du moins, ils les aideront à supporter la pauvreté, et les relèveront à leurs propres yeux, ce qui, ce me semble, est un peu le but à chercher et à atteindre. En tout cas, j’ai passé là les neuf plus curieuses heures, et j’ai été longtemps à m’endormir en rentrant le matin à cinq heures à l’auberge. Le soir même, j’étais en route pour Paris, et à huit heures et demie, le lendemain, de retour. Vous voyez que je n’ai pas encore trop perdu mon temps là-bas ; ce que je désire, c’est que vous puissiez en dire autant après m’avoir lu.


ÉDOUARD DELESSERT.


(Extrait de la Revue de Paris.)





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