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rées étaient claires, chaudes et parfumées.

À l’approche des examens il y eut un peu de trève, et Caterina, devenue sérieuse et préoccupée, ne parla plus d’autre chose. Elle réussit tant bien que mal, sans éloge ni blâme ; Antonino, ainsi qu’il était facile de le prévoir, échoua. Il rentra à la maison, pâle comme un mort.

— C’est bien ! lui dit froidement son papa. Tu pourras faire un bon prêtre…

Il devint livide. La menace de le faire entrer dans les ordres était pour lui quelque chose d’épouvantable. Il promit d’étudier pendant les vacances, mais trois jours après, Tele’e gardu, comme on appelait le terrain de prédilection, résonna plus que jamais de ses éclats de rire, de la musique de ses chalumeaux et du cri strident des grillons faits prisonniers.

Lorsque Cesario revint pour les vacances, au mois de juillet, il vit qu’Anna était parfaitement habituée à la maison. Ni lui ni aucun autre ne l’intimidaient plus, et il en causa avec sa mère, dont il était le benjamin. Maria lui expliqua les projets de Paolo par rapport