gle capitonné de la voiture et, pendant le sommeil, Paolo l’entendit murmurer :
— Au moins nous portons le souper… Quel dommage que le chien n’y ait pas été !
Elle faisait allusion aux deux bécasses tuées peu auparavant.
Paolo la regarda affectueusement en pensant : Nous en ferons ce que nous voudrons, c’est une bonne petite.
Puis il se mit à causer avec le vieux conducteur.
Quand Annicca s’éveilla il était nuit close. Le coche était arrêté à l’entrée d’une cour, et au-delà du portail grand ouvert elle aperçut, à la clarté rouge d’une lumière, cinq ou six visages très-gracieux.
— Bonsoir, bonsoir, disait-on en chœur. Annicca descendit précipitamment et se trouva dans les bras d’une grande et forte fille, qui la porta presque au vol à l’intérieur de la maison.
Le portail fut refermé avec fracas et Annicca entendit la voiture qui s’éloignait sur la route. Seulement alors elle se réveilla tout-à-fait.