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L’un des principaux buts de ce travail repose sur le rapprochement de l’amaurose des animaux de celle de l’homme et l’identité est assez manifeste. Par suite de cette grande analogie, je me crois autorisé à faire de nombreux emprunts aux faits classiques ainsi qu’aux lois posées en médecine humaine pour en faire découler, en les associant aux fruits de la vétérinaire, la possibilité de tirer de grands bénéfices des connaissances acquises et des admissions avérées.

Non-seulement ces avantages peuvent profiter pour sa thérapeutique, principale importance, mais également pour son étiologie, son diagnostic, sa nature, etc., desquels il est si important de se rendre compte pour la prescription de la médication curative ou de la prophylaxie.

Disposant de ces ressources, il nous sera permis de tracer, en suivant la méthode ordinairement employée pour les descriptions pathologiques, les notions qui peuvent faire connaître la maladie dans tous ses détails, tout en laissant subsister à regret les hypothèses auxquelles il n’est pas possible de répondre d’une façon positive dans la position actuelle de la science.

Je signalerai, en outre, un cas que j’ai observé à la clinique de l’École qui m’a paru d’une grande importance, vu que je n’en ai pas trouvé de semblable rapporté dans nos diverses publications. Il démontre la possibilité d’avoir à constater la complication du vertige essentiel par l’amaurose.