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N° 3 Vératrine 1 g.50 à 2 grammes
Axonge. 30, 00
Alcool q. s.


Pour fabriquer la teinture de vératrine, on fait dissoudre la même quantité de cette matière dans 30 grammes d’alcool.

M. Tavignot a contesté l’efficacité de ce remède.

La cautérisation potentielle de la conjonctive par une solution de nitrate d’argent a été indiquée par M. H. Bouley. Quelquefois on a eu recours au rayonnement du calorique d’un cautère chaud, que l’on maintenait à une assez grande distance des yeux, de façon à produire l’excitation de ce dernier, sans risquer d’en produire la cautérisation.

M. Lafosse a pu apprécier l’heureuse influence de la pommade de strychnine introduite sous les paupières, employée quelquefois concurremment aux vésicatoires, auxquels on peut ajouter un peu de cet agent médicamenteux pour les animer, et donner à l’intérieur de la noix vomique. L’emploi de ce médicament a été ordonné par Delafond : selon lui, la méthode préférable pour s’en servir, consiste à détruire l’épiderme au-dessus de l’œil et à saupoudrer ensuite le corps muqueux de la peau avec 1 ou 2 centigrammes de strychnine qu’on peut remplacer par un équivalent de 5 centigrammes de teinture de noix vomique. Pour l’homme, on a usé de cette thérapeutique avec fruit, même en inoculant la strychnine.

Le sulfate de strychnine, administré par M. Chaillous dans un cas d’amaurose double dont on ne put s’expliquer la cause ; et qui opposait une opiniâtre résistance aux traitements usuels, permit à l’animal de recouvrer la vue. Il formait avec ce sel une pommade qui servait tous les matins à frictionner sur les salières une surface dénudée, par un mélange irritant.