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Si toutefois ces moyens avaient été utilisés au début de l’amaurose, présentant alors un caractère asthénique ou un caractère peu tranché, on devrait les supprimer graduellement et contrebalancer leur effet funeste par des soins appropriés.

Dans les deux médecines, beaucoup de praticiens ont conseillé l’emploi des exutoires sous quelque physionomie qu’elle ait ; pourtant leur utilité n’est point justifiée, puisqu’ils doivent augmenter la faiblesse du sujet et entretenir le mal, s’ils ne le rendent incurable. Probablement, ils n’ont été prescrits que par suite de l’embarras où l’on était pour trouver d’autres méthodes d’un effet curatif plus avéré, ou parce qu’on ne se rendait pas compte de la nature de l’affection.

Nous placerons en première ligne, pour diriger dans le choix à faire, une médication générale, ayant pour but de reconstituer les forces abattues de l’animal et, par conséquent, composée de toniques tels que : les préparations ferrugineuses, de gentiane, de quinquina, etc., auxquelles il sera bon de joindre un régime confortable. Dans ce traitement général, il est bon de faire entrer les excitants comme l’ellébore noir, la teinture ou l’infusion d’arnica, les extraits médicamenteux de noix vomique, en un mot, la plupart de ces excitants généraux qui ont pour but de combattre l’état adynamique.

Médication locale. C’est surtout cette dernière qui comprend des moyens nombreux et variés. On a conseillé d’exciter les fonctions de l’œil, en dirigeant sur lui des vapeurs ammoniacales l’aide d’un flacon débouché ou d’une soucoupe contenant ce liquide que l’on promène devant les yeux entrouverts, en ayant soin de ne pas les laisser trop longtemps exposés à ces dégagements, dans la crainte d’en produire