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lysie de la rétine, à celle du nerf optique, ou à l’atrophie de ce nerf, et, lorsqu’elle est ainsi produite, il la considère comme idiopathique ; mais il prétend qu’elle peut dépendre d’une congestion cérébrale, d’une accumulation de sérosité dans les ventricules cérébraux, ou d’un état morbide du cerveau ou de ses enveloppes, de même que des os du crâne et surtout de ceux qui concourent à la formation de la cavité orbitaire. Dans ce dernier cas, elle serait symptomatique.

En raison de cela, cet auteur fait rentrer l’amaurose dans les asthénies du sentiment. Du reste, en vétérinaire, comme dans la médecine de l’homme, on s’accorde à reconnaître que les symptômes observés dans cette maladie, doivent être attribués à une paralysie de la sensibilité du nerf chargé de transmettre au cerveau les impressions produites par la lumière sur l’œil. Dans la classification nosologique de M. Lafosse, elle rentre dans le groupe des névroses.

Divisions. Elle offre à distinguer, en effet, une variété symptomatique et l’autre idiopathique ou essentielle ; c’est principalement de cette dernière que nous aurons à nous occuper.

On peut encore lui reconnaître une forme sthénique ou asthénique.

Selon qu’elle frappe un œil ou les deux yeux à la fois, on la dit simple ou double, unioculaire ou biloculaire, cette dernière est la plus généralement observée ; il est vrai qu’elle peut débuter par un œil et y limiter son siège pendant un certain temps, mais habituellement elle envahit l’autre.

Il est de remarque que, lorsqu’elle est uniloculaire, elle est généralement causée soit par une blessure, soit par la compression du nerf optique d’un côté, l’autre restant épargné ; ce qui aurait principalement lieu dans les cas où cette