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DE LA FONTAINE


LE COQ ET LA PERLE (I, 20).


L’en ne doit pas donner aux pourciaus pierres precieuses, qui ayment l’ordure ; et qui dit et enseigne aux fous sapience, il donne aux pourciaus pierres precieuses : quar li foux si semble le coc qui treuve le safir, si le sent dur et n’i peut mordre, et ne le ])eut user, si ameroit mieux avoir trouvé un pois pourri ou un grain de blé que le bon safir gros, qui vaut grant avoir. Aussi li foux ameroit mieux un fromaige ou un foul dit ou un mouquois que un sens ne que une sapience.

(Le livre des secrets aux philosophes,
Hist. litt. de la France, T. XXX, 574.)


Le coke trova un anel de or au fimer : « Que est ceo » ? fet-il, « qe facez tu ci ? ne t’ey quis ne t’ey désiré : meux vodreie trover une grein de furment que tey et tieux cent. »


L’auteur de cette fable en tire une morale qui surprend d’abord, mais qui, à la réflexion est assez ingénieuse.


« Auxint grieve plusours plus une court sermon qe vu jour en la simeigne de estre en labour e en corporel affliccion. Pur ceo, dit l’Escripture : Quant Dieu pleot de ciel celé douce pouture que manna fust apellée,les fitz de Israël touz de ceo furent saciez, et diseient qe meux vodreient estre en Egipte od poreis e oignons qe illeoqes demorir od celé douce viaunde. »

(Nicole Bozon, contes moralisés, 41, A. T.)