Page:Delboulle - Anacréon et les Poèmes anacréontiques, 1891.djvu/186

Cette page n’a pas encore été corrigée

<poem>

— 170 —


Ne m’estimes-tu qu’une souche? Crois-tu que je ne sçache rien ? Si fay, si fay : je m’entan bien A mettre le mors en la bouche.

Je sçay comme c’est que l’on dresse La cavale qu’il faut choier, La domtant sans la rudoier; J’en sçay la façon et l’adresse.

Je sçay manier à passades, A faut, à courbetes, à bond, En toutes mains, en long, en rond, Et ne creindray point tes ruades,

Arreste, pouliche farouche, Modère ta course et ton cœur ; Apran si je suis bon piqueur, Et pran le mors dedans la bouche.

(Baïf, Poés. choisies, 256, Becq de Fouquières.)


Cette imitation de la seconde ode anacréontique nous avait échappé. Elle devrait suivre la pièce de Rémi Belleau intitulée : « Que Nature a donné une particulière force et vertu à chacun », p. 5.

Nature fit present de cornes aux taureaux. Et pour armes de crampe et de foie aux chevaux,