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QU’ON GOGNOIST LES AMOUREUX

Les chevaux pour les mieux cognoistre, Bien souvent à la cuisse dextre Portent une marque de feu : On cognoist le Parthe barbare A la façon de sa tiare : Et moy aussi tost que j’ai veu Un amoureux, je le devine, car il porte dans sa poitrine Un signal qui paroist un peu. (Rémi Belleau.)


Gette gentille odelette me rappelle ces vers su- perbes d’Alfred de Musset : Heureux un amoureux! — Il ne s’enquête pas Si c’est pluie ou gravier dont s’attarde son pas. On en rit, c’est hasard fil n’a heurté personne, Mais sa folie au front lui met une couronne, A l’épaule une pourpre, et devant son chemin La flûte et les flambeaux, comme un jeune Romain!

[Mardoche, Premières poésies, 128).

Un moderne, Sainte-Beuve, a essayé de calquer « ces lignes si fines, d’une touche si simple ».

Le fier coursier porte à sa croupe Du fer brûlant le noir affront ;