Page:Delboulle - Anacréon et les Poèmes anacréontiques, 1891.djvu/138

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 122 —

122

Qui m’a faict de sa pointure
Dans la main ceste ouverture :
Guéris donques ma douleur,
Et say que de cette offense
Je puisse avoir la vengence
Par un contraire malheur.

 
Soufre, dit ell’ce meffaid,
Mauvais garson, qui m’as faict,
Bien qu’aux flânez porté je t’aye,
Une plus amere playe,
Et qui faiz au Roy des Dieux
De ton traict tant de nuysance,
Que pour guérir sa souffrance
Souvent il quicte les cieux.


(Olivier de Magny, IV’liv. des Odes.)


AMOUR DEROBANT LE MIEL

Le larron Amour
Deroboit un jour
Le miel aux ruchettes
Des blondes avettes,
Qui leurs piquans drois
En ses tendres doigs
Aigrement fichèrent.
Ses doigs s’en enflèrent ;
A ses mains l’enfant
Grande douleur sent,