Page:Delboulle - Anacréon et les Poèmes anacréontiques, 1891.djvu/100

Cette page n’a pas encore été corrigée

<poem>

— 84 —

LE MESME

Aussi tost mon esmoy S’endort, que dedans moy, Dedans moy est entrée Ceste liqueur sacree : Gaillard je veux chanter, Et riche me vanter D’égaler en puissance De Crœse la chevance. Tout a plat je m’estens Sur le ventre, & je prens Un tortis de lierre, Puis le soing qui me ferre, Pour ne l’avoir jamais, Sous le pié je le mets. S’arme, qui a vouloir S’armer, pour le devoir D’acheter une gloire, Quant a moy je veux boire : Sus donc, page, soudain Donne ce verre plein. Mieux vaut se coucher yvre Que mort sans plus revivre.

(Rémi Belleau.)