recherche pour que chez nous aient pu être débattus, avec les plus riches éléments d’information et de discussion, les plus importants problèmes philosophiques. Passer en revue comme nous allons tâcher de le faire la philosophie française, c’est bien prendre conscience de toutes les questions philosophiques que les temps modernes ont posées et des principales conceptions qu’ils ont apportées pour les résoudre.
Nous ne pouvons pas certes songer à analyser toutes les doctrines dans le détail : ce n’est pas d’ailleurs notre intention. Ce que nous voudrions, ce serait marquer quelle nouveauté de pensée et quelle suite d’idées les caractérise ; sous quelles formes elles ont parfois spécialisé, pour le plus grand progrès de l’esprit humain, des questions jusqu’alors trop indéterminées ; quelles raisons les ont provoquées à être, parfois à se combattre, parfois à se compléter. Tout en nous conformant le plus possible à l’ordre historique des doctrines, en respectant même le plus souvent la physionomie individuelle sous laquelle elles ont apparu, — ce que nous désirons surtout, c’est en interpréter et en expliquer le développement.