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FERRURE DU BŒUF





Historique. Peu d’auteurs se sont spécialement voués à l’étude du perfectionnement et de l’éducation du bœuf, et, à plus forte raison, a-t-on laissé de côté le moyen de prévenir l’usure de ses onglons.

M. Hamont[1] dit « que la ferrure des bœufs est toute moderne, qu’elle s’est introduite dans la pratique par imitation de celle des chevaux qui elle-même n’est pas très ancienne ; en effet, aucun ouvrage grec, romain sur l’agriculture, l’équitation ou l’art militaire, n’en rapporte aucun trait. »

Le docteur Bixio[2] dit que « l’écuyer Bourgelat, en fondant l’École vétérinaire, n’eut en vue que de dérober à un empirisme barbare la médecine du cheval, et peut-être son attention fût-elle restée exclusive sur cette espèce, si de graves épizooties n’étaient survenues sur les bêtes à cornes. Les auteurs qui l’ont précédé ou qui l’ont suivi ont presque tous fait comme lui. Si au lieu d’un écuyer c’eût été un agriculteur, il eut étendu son enseignement sur tous les animaux et surtout sur le bœuf, un des animaux le plus utile au point de vue de l’agriculture. »

Tout ce qu’on a écrit sur cet animal est épars dans des journaux, dans des ouvrages d’agriculture, dit Bixio ; mais les auteurs tels que, Olivier de Serres, Rozières, Tessier, etc.,

  1. Journal vétérinaire de Belgique, année 1844, p. 68.
  2. Maison rustique du XIXe siècle, p. 366.