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l’avantage d’enlever beaucoup de liberté à l’animal, car il est fixé plus solidement. Enfin, on est encore plus favorisé, au point de vue de la facilité, lorsqu’on les fixe dehors à un poteau que si on les attache à la charrette où le timon gêne. Dans ces derniers cas, on n’est pas dans le fumier ni sur le pavé de l’écurie ; en outre on ne voit pas la fracture des cornes sur les bâtons du râtelier. La ferrure à la charrue, étant dans les champs, est avantageuse dans quelques cas pour le propriétaire et pour le maréchal. La manière de procéder des bouviers auvergnats serait avantageuse, très expéditive, en ce sens qu’on n’a besoin ni de cordes ni de travail, si on trouvait des animaux assez dociles pour s’y prêter ; ce qui est rare.

L’avantage de tous ces procédés sur les travails, est que les animaux ne sont pas blessés par ces machines, ni exposés aux accidents qu’on voit se produire si fréquemment quand ils y sont fixés. Le propriétaire ne se dérange pas ; on ne perd pas de temps pour mettre les animaux dans le travail, il suffit d’attacher et de lever les pieds au moyen d’une corde.

2o Contention avec travail. Le travail a par lui-même un grand avantage sur les autres procédés, c’est d’abord de fixer les animaux d’une manière très solide, puis d’être plus expéditif pour pratiquer la ferrure. En effet, en raison des conditions dans lesquelles les animaux y sont placés, on n’a presque rien à craindre pour soi, ni pour les aides et on peut agir avec beaucoup plus de sûreté. Avec le travail Desaybats surtout, où les animaux sont soutenus par les sangles, on peut ferrer deux pieds à la fois, un membre antérieur gauche et le droit postérieur par exemple, s’il y a deux maréchaux, et cela sans aide, les pieds se trouvant fixés solidement. Enfin, il y a un très grand avantage pour